Relations spatiales structurelles et interprétation d’images
ABSTRACT


Dans le domaine de la photo-interprétation automatique, les performances des systèmes de traitement d’images satellites restent limitées. Une amélioration sensible de ces performances passe par la prise en compte de connaissances d’experts et de données exogènes. Nous nous intéressons principalement au problème de l’adéquation entre les objets mis en évidence dans une image et les connaissances structurelles sur les classes auxquelles ces objets sont susceptibles d’être rattachés. Dans quelle mesure par exemple un objet est-il bien situé « dans la direction nord-ouest » de tel autre ? Nous nous focalisons sur les connaissances, à la fois courantes et complexes, faisant intervenir soit la notion de distance entre objets, soit la notion de position relative.

→ À un MNT matriciel il est usuel d’associer un graphe. Nous discutons du problème de la définition de fonctions économiques pour ce type de graphes. Nous introduisons des mesures dites de rentabilité et proposons ainsi une modélisation de l’accessibilité : car rentabilité et accessibilité peuvent correspondre de la même manière que coûts et distances. Nous proposons enfin un algorithme performant dédié à la recherche de chemins optimaux dans un graphe associé à un MNT matriciel.

→ L’évaluation des relations directionnelles (« à droite de », « au sud de », etc.) entre deux objets repose généralement sur la constitution d’un histogramme d’angles. Car un tel histogramme est supposé constituer une bonne représentation de la position relative des objets. Nous introduisons un nouveau concept : celui d’histogramme de forces. Il permet d’assurer un traitement rapide aussi bien de données vecteurs que rasters, d’objets flous que nets, en tenant compte aussi bien de l’information métrique qu’angulaire.


Supposons maintenant que nous sachions évaluer l’adéquation entre objets et connaissances. Comment utiliser cette aptitude pour mieux classifier une image, dès lors que certaines connaissances structurelles sur les classes représentées sont disponibles ? C’est sur ce sujet que nous poursuivrons naturellement nos recherches. En pratique, il s’agira de modifier une partition issue d’une pré-classification floue. Nous concluons le mémoire sur un regard prospectif, en nous demandant si certaines partitions se prêtent mieux que d’autres à ce type de manipulation.